L’événement “L’océan s’invite au Luxembourg” : Un regard sur la grande barrière de corail et la sauvegarde des écosystèmes marins
Le récent événement “L’océan s’invite au Luxembourg”, propose par IMS Luxembourg (https://imslux.lu) a captivé l’attention des passionnés de l’environnement et des océans. Pendant plusieurs jours, les participants ont eu l’occasion d’assister à diverses activités, dont une projection de documentaire et une journée de conférence intitulée “Towards a Sustainable Blue Economy”. L’équipe Gaialux était présente pour documenter ces moments enrichissants. La projection du documentaire “Les défis de la grande barrière de corail” a été suivi d’un débat animé par Alexis Rosenfeld, un plongeur photographe professionnel et fondateur de “1Ocean” en partenariat avec l’UNESCO. À travers ses images spectaculaires et ses témoignages, Rosenfeld a emmené l’audience au cœur des problématiques qui rongent l’un des trésors naturels les plus précieux du monde : la grande barrière de corail, un écosystème en péril.
S’étalant sur 2300 km dans les eaux pacifiques, la Grande Barrière de Corail est un écosystème d’une importance capitale. Cependant, sa santé se détériore à un rythme alarmant. Les effets néfastes du changement climatique ne se limitent pas à cette merveille naturelle ; ils affectent également les océans tropicaux à travers le globe. Près de l’Australie, sur l’île de Raine, une expérience innovante a été menée pour aider les coraux à survivre aux effets du réchauffement climatique. L’île de Raine est un site crucial de reproduction pour les tortues. Sans ces tortues, les coraux sont envahis par des algues qui les privent de lumière, entraînant leur mort. L’île de Raine voit arriver jusqu’à 20 000 tortues par nuit, une surpopulation qui pose des problèmes de piétinement et de compétition pour l’espace. Les tortues ont seulement trois jours pour pondre, et doivent le faire de nuit pour éviter la chaleur mortelle du jour, exacerbée par le réchauffement climatique. La hausse des températures représente également un danger mortel pour les coraux. Au-delà de 30 degrés, les coraux entrent en état de stress, expulsent les algues symbiotiques nécessaires à leur survie, se blanchissent et meurent si cette situation perdure.
Les scientifiques espèrent sauver les coraux grâce à des techniques de bouturage. Ils fixent des fragments de coraux sur des structures métalliques pour les réimplanter dans des zones favorables, identifiées notamment par des requins-baleines pourvues de balises GPS. Malheureusement, cette espèce est de plus en plus rares et victimes de la pêche pour ses ailerons. Lors de la pleine lune de novembre, la reproduction des coraux atteint son apogée avec des milliards de cellules reproductrices flottant à la surface. Ces œufs et larves font partie du plancton, mais peu survivent, étant souvent dévorés par des prédateurs. Des pièges sont utilisés pour récolter ces larves et les réimplanter dans des zones protégées par des filets fins.
Des efforts humains sont également faits pour aider les tortues prises au piège ou épuisées comprennent la création de barrières pour contourner les obstacles et la refonte des îles pour faciliter leur passage. Bien que ces mesures puissent sembler dérisoires comparées aux travaux nécessaires pour sauver l’ensemble de la Grande Barrière, elles représentent des pas importants vers la conservation. Sur l’île de Raine, les tortues éclosent en masse après 60 jours, mais celles qui naissent de jour ont mille fois moins de chances de survie à cause des prédateurs. Les efforts pour aider les tortues et les coraux sont essentiels pour rebâtir les récifs dévastés et préserver ces écosystèmes fragiles. Le documentaire projeté et la conférence “Towards a Sustainable Blue Economy” ont démontré que protéger les océans est non seulement possible mais essentiel pour l’avenir de notre planète.
GATTAUX Emma (intern Gaialux)
[EN] The Event “The Ocean Visits Luxembourg”: A look at the great barrier reef and the conservation of marine ecosystems
The recent event “The Ocean Visits Luxembourg”, proposed by IMS Luxembourg (https://imslux.lu), captivated the attention of environmental and ocean enthusiasts. Over several days, participants had the opportunity to attend various activities, including a documentary screening and a day of conference titled “Towards a Sustainable Blue Economy.” The Gaialux team was present to document these enriching moments. The screening of the documentary “The Challenges of the Great Barrier Reef” was followed by a lively debate led by Alexis Rosenfeld, a professional diver and photographer, and founder of “1Ocean” in partnership with UNESCO. Through his spectacular images and testimonials, Rosenfeld took the audience to the heart of the issues plaguing one of the world’s most precious natural treasures: the Great Barrier Reef, an ecosystem in peril.
Stretching over 2300 km in the Pacific waters, the Great Barrier Reef is an ecosystem of paramount importance. However, its health is deteriorating at an alarming rate. The adverse effects of climate change are not limited to this natural wonder; they also affect tropical oceans around the globe. Near Australia, on Raine Island, an innovative experiment has been conducted to help corals survive the effects of climate change. Raine Island is a crucial breeding site for turtles. Without these turtles, corals are overrun by algae, depriving them of light and causing their death. Raine Island sees up to 20,000 turtles arriving each night, an overpopulation that poses problems of trampling and competition for space. The turtles have only three days to lay their eggs, and they must do so at night to avoid the deadly heat of the day, exacerbated by climate change. The rise in temperatures also represents a mortal danger for corals. Beyond 30 degrees, corals enter a state of stress, expel the symbiotic algae necessary for their survival, bleach, and die if this situation persists.
Scientists hope to save the corals through grafting techniques. They attach coral fragments to metal structures to reimplant them in favorable areas, identified notably by whale sharks equipped with GPS tags. Unfortunately, this species is increasingly rare and is a victim of fin fishing. During the full moon in November, coral reproduction reaches its peak with billions of reproductive cells floating on the surface. These eggs and larvae are part of the plankton, but few survive, often being devoured by predators. Traps are used to collect these larvae and reimplant them in protected areas with fine nets.
Human efforts are also being made to help trapped or exhausted turtles, including creating barriers to bypass obstacles and reshaping the islands to facilitate their passage. Although these measures may seem insignificant compared to the work needed to save the entire Great Barrier Reef, they represent important steps toward conservation. On Raine Island, turtles hatch en masse after 60 days, but those that hatch during the day have a thousand times less chance of survival due to predators. Efforts to help turtles and corals are essential to rebuilding devastated reefs and preserving these fragile ecosystems. The documentary screening and the conference “Towards a Sustainable Blue Economy” demonstrated that protecting the oceans is not only possible but essential for the future of our planet.
GATTAUX Emma (intern Gaialux)
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